14 Jours...

Couverture du livre 14 Jours... représentant un jeune femme, le regard perdu. La photo couvre toute la couverture et est en noir et blanc. Le titre s'affiche verticalement, avec des couleurs chaudes.
Paru en : mai 2021
Editeur : MaCaDam (auto édition)
ISBN : 978-2-9544836-9-6
EAN : 9782954483696
Pages : 256
Format : Papier
Couverture : rigide
Dimensions : 148 x 210mm
Poids : -
Prix : 12€
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Résumé

Les paroles du patron de bar tournent et virent dans sa tête. Peut-être a-t-elle été crédule, voire inconsciente ? Partir avec un inconnu n’a jamais été dans ses habitudes, du moins n’en a-t-elle jamais eu l’occasion. La pulsion d’adrénaline qui l’a jetée dans l’aventure vient de retomber, la laissant désemparée. Que lui veut cet homme ?

Personnages

Sybille

Jeune femme simple et naturelle, Sybille voulait faire carrière certes, mais uniquement grâce à son talent, priant chaque jour qu’on la remarquât pour son jeu ou sa photogénie à défaut d’une beauté plastique de magazine. Son charme, elle savait l’exercer via son timbre de voix, sa diction parfaite, des gestes naturellement déliés. Sa propension à se glisser dans toutes les personnalités, elle la réservait pour le théâtre ou le cinéma, pas pour se faire une place en force. Elle refusait de tromper le monde et surtout celui du show-biz. Elle rêvait d’une vraie place, d’une vraie carrière. Voulait être de celles dont on se souvient, qui suscitent l’intérêt par leur seule présence, à la pièce ou au film le plus médiocre.

Grégori

Quelques semaines après son entrée en maternelle, l’institutrice constate une douance particulière chez le petit Grégori. Une compréhension quasi instantanée quand les autres enfants réfléchissent à effectuer les exercices les plus simples. Dessin, musique, peinture, chanson. Tout est absorbé à peine la consigne énoncée.

Rémi

Dix fois déjà il a appelé Sybille. Dix fois déjà, il a laissé un message. Ils s’étaient quittés en mauvais terme, mais ce genre de différend ne prenait jamais de telles proportions. Dès le premier coup de fil de l’un ou de l’autre, ils s’expliquaient, se raccommodaient, se retrouvaient pour se promettre de ne plus jamais se disputer. Cela faisait trois ans maintenant qu’ils se raccrochaient à ce fonctionnement particulier, sans qu’aucun d’eux ne franchisse le pas de la rupture définitive.

Florence et Jean

Le temps de la réplique, Jean s’est rallongé, dans l’attente de retrouver les mains douces de sa femme sur sa peau déjà bronzée. Deux semaines seulement pour lui permettre une détente nécessaire avant de reprendre le collier de ses activités professionnelles. Deux petites semaines, qu’il aurait préféré passer seul avec Florence. Il n’avait pas osé demander à sa femme de lui consacrer leur dernier jour. Elle ne voyait sa sœur qu’une seule fois l’an, pas le cœur de la priver de leur ultime jour de vacances tous ensemble.

Tous les personnages

Extraits

Sybille sourit sans répondre. Que croit-il le bistrotier ? Qu’elle va lui raconter sa vie ? Les clients présents se sont tus, ont cessé leur partie de cartes pour certains, espérant sans doute quelque anecdote croustillante. L’ennui suinte de leurs bleus de travail, tachés d’huile ou de gadoue. La jeune femme hoche la tête en guise de remerciement tout en plongeant le nez dans la tasse fumante.
* * *

J’ouvris la porte de la chambre, la vis debout dans son lit, les yeux rougis par la fumée et les larmes, hurlant : « Maman, Papa ! » la peur la tétanisait sur place. Une toux rauque interrompit ses cris et ses pleurs. Je crachai dans le mouchoir pour le réhumidifier, lui posai sur le visage. De ses deux mains elle tentait de l’ôter, craignant peut-être que je lui fis du mal. Je dus insister, la prendre de force dans mes bras.
* * *

La précision déplaît à Sybille. Elle est invitée, comme chaque année, à passer les fêtes en famille. Ses parents devaient être sur le retour, quant à son frère il était censé arriver de Paris avec femme et enfants, la veille de Noël, soit dans quatre jours. Hors de question qu’elle ne participe pas à la liesse familiale !
* * *

Partagée entre la frustration d’ignorer la fin du récit et son désir de fuir, Sybille s’en veut de subir les exigences du séducteur, luttant simultanément contre l’irrésistible pulsion qui la pousse à lui obéir. Elle sait. Que l’homme lui plaît malgré son autoritarisme, son absence totale de compassion. La beauté sauvage exhalée à dépeindre sa douleur, son passé, sa rancœur, plaque au plus profond de son corps une inconvenante sensation.
* * *

Deux heures et demi plus tard, il se gare devant l’entreprise Jourdain — Organisations de foires, salons professionnels et congrès. Il avait eu le patron au téléphone et forcé un peu le rendez-vous prétextant une seule journée disponible à consacrer à sa recherche. Ce n’était ni tout à fait vrai, ni tout à fait faux ! Il ressentait l’urgence. A laisser passer trop de temps, qui sait ce qui arriverait ? Sybille pourrait bien être partie au bout du monde se pensant larguée ou lui, s’épuiser à la retrouver. Stopper ses recherches par lassitude ou désespoir. Il faut battre le fer tant qu’il est chaud ! paraît-il.
* * *

« MA Sybille ». Leur degré d’intimité lui permettait donc déjà de se proclamer propriétaire ? Il ne s’était pourtant rien passé d’extraordinaire ! Pour l’instant, SA Sybille n’en mène pas large. Du lard ou du cochon ? Un rapprochement amical ou amoureux ? La recherche d’une alliée, d’une confidente, d’une amie fidèle ? Euh ! Il leur touchait les seins sans leur demander leur avis à ses copines ? Elle n’est pas du genre « couche toi là », mais la crainte d’une réaction violente à son éventuel rejet l’empêche de bouger. Elle grogne un peu dans son sommeil fictif, se tourne pour se dégager de son emprise.
* * *

Elle n’a pas appelé Florence, ni Jean. Sent que c’est inutile, du moins prématuré. Lorsqu’elle en saura un peu plus, peut-être. Et encore. Elle ne tient pas à se retrouver face à leurs mensonges. Et puis elle connaît Florence. Elle dira : « C’est du passé, il ne faut pas vivre avec ! » Ça lui allait bien, ignorant quel cadavre elle cachait dans un tiroir secret de sa conscience. Quant à son père, idem. Il lui rappellera une fois de plus tout l’amour dont elle avait bénéficié. Avait été aimée, dorlotée, chouchoutée. Cela ne lui suffisait donc pas ?
* * *

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